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11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 10:30
VALLS LEGITIME LA POLITIQUE PASSEE DE SARKOZY, LA POURSUIT POUR LE PRESENT ET CAUTIONNE PAR AVANCE LES FUTURES MESURES DE LA DROITE
 

Prolongeant la tradition de ses prédécesseurs, Hortefeux, Besson et Guéant, Manuel Valls a présenté le 31 janvier le bilan de sa politique en matière d’immigration : 27 000 expulsions en 2013 contre 36 000 en 2012 et 46 000 régularisations, soit 10 000 de plus que l’année précédente. Des chiffres qui pourraient refléter, non pas un sens accru de l’humanité, il ne faut pas exagérer, mais disons un moindre acharnement dans la brutalité.

Il n’en est pourtant rien, selon Valls. Rien ne serait plus faux que d’imputer ces résultats à de quelconques scrupules de ceux qui sont chargés de l’immigration à son cabinet, Thomas Andrieu et Raphaël Sodini. Au contraire !  A en croire M. Valls, la diminution du nombre des expulsions n’est qu’apparente car Guéant et les autres gonflaient les chiffres en y incluant les retours « volontaires », en particulier ceux des Roumains et des Bulgares percevant une « aide au retour » que Valls a supprimée.

En réalité, se félicite le ministre de gauche ( ?) « le chiffre des retours dits contraints[1] en métropole en 2013 sera supérieur au chiffre constaté en 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011 ». Hortefeux, Besson, Guéant petits bras ! Le Bébert, c’est Manu qui, à l’en croire aurait battu ses minables prédécesseurs de 2% !

Cette bataille de chiffres pour revendiquer le titre de champion de l’expulsion est odieuse. Chacune des expulsions est une existence stoppée net, au hasard d’un contrôle. C’est une garde à vue, un emprisonnement jusqu’à 45 jours dans un centre de rétention, un embarquement parfois très violent, ligoté de la tête aux pieds et bâillonné. C’est aussi la perte de son logement, de son travail, de tous ses biens accumulés. C’est enfin une humiliation dont on ne se remet parfois pas. L’Association des Maliens expulsés (AME) rapporte que les expulsés finissent mendiants, fous ou suicidés. On a honte de voir les ministres de l’Intérieur de la République française polémiquer pour revendiquer la place de premier expulseur.

Que Manuel Valls décroche ou pas ce titre n’est pas le plus grave, sauf peut-être pour son ego. Cette attitude aboutit à occulter les quelques mesures positives prises par le gouvernement : la forte diminution du placement des familles en rétention, l’abrogation de la circulaire Guéant interdisant aux étudiants étrangers de travailler à la fin de leurs études, la remontée du nombre des naturalisations (-40% sous Guéant, +14% sous Valls) ou encore le fait que les discours des ministres ne comportent plus les allusions xénophobes ou racistes à la Hortefeux ou Guéant.

Mais c’est à ancrer dans l’opinion l’idée que si des aménagements à la marge sont possibles et si les discours peuvent changer, la réalité de la politique, les faits et les chiffres demeurent. Que le gouvernement soit de droite ou de gauche, il n’est qu’une seule politique possible en matière d’immigration : celle du moins de régularisations possible et des expulsions par milliers ou dizaines de milliers initiée par Sarkozy et fièrement poursuivie par Valls !

C’est légitimer la politique de Sarkozy pour le passé, la poursuivre pour le présent et cautionner par avance les mesures plus terribles encore que prendra la droite pain au chocolat revenue au pouvoir. Les responsable de droite ont seriné des années durant la phrase de Michel Rocard « La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde » en occultant la seconde partie « mais elle doit en prendre toute sa part ». Il y a gros à parier que les ministres d’un futur gouvernement de droite très à droite répèteront « Comme le disait très justement Manuel Valls, il faut faire le moins possible de régularisations et les plus possible d’expulsions » ou, « Comme le disait M. Valls, le regroupement familial n’est pas un tabou » ou « Les Roms ne sont pas intégrables ». C’est irresponsable.

Il est temps, vraiment, que la politique du gouvernement en matière d’immigration change, en profondeur et vite. Pour le présent et pour l’avenir. Et si le gouvernement ne s’y résolvait pas, que se fassent entendre haut et clair, à gauche, dans la majorité, aussi au parti socialiste et ses élus et, pourquoi pas, parmi les ministres,  les voix de celles et ceux qui n’acceptent pas que leurs idées soient dévoyées.

Contact :   Richard Moyon 06 12 17 63 81

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 10:55

L'administration refuse de renouveler les papiers d'identité d'un français né en Afrique, à cause d'une erreur commise par l'administration. 

Sikhou Camara © Oeildafrique

Il s'appelle Sikhou Camara, né au Sénégal quand le pays était une colonie française et installé à Rouen depuis plus de 40 ans. L'histoire est racontée notamment par le site Oeildafrique. Quand il est arrivé en Seine Maritime, dans les années 60, Sikhou Camara a demandé à avoir la nationalité française, ce qui lui a été accordé sans difficulté et ainsi pendant 30 ans il a obtenu carte d'identité, passeport ; il a payé ses impôts, a voté. Mais en 1996, l'administration, dans sa grande rigueur, découvre que le certificat de nationalité délivré par le tribunal de Rouen en 1966 est non valide, parce qu'il a été remis à Sikhou Camara avant ses 21 ans, qui était alors l'âge légal de la majorité. Du coup, le certificat a été annulé entrainant un retrait de la nationalité française. Et cela dure comme cela depuis 15 ans. L'homme aujourd'hui retraité se retrouve sans-papier et même ses enfants se retrouvent coincés. Et il espère que tout se règle lors d'une audience au tribunal le mois prochain.

jeudi 6 février 2014.
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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 10:36

JANVIER 2014

30 janvier 
Hauts de Seine

Enfermement du future père d'un enfant français.
Mostapha BENTAHER, ressortissant marocain, 31 ans, est en France depuis 2001. Il vit en couple avec une ressortissante française depuis 2010. Ils attendent un enfant dans 4 mois.
Sa compagne a fait une très belle lettre revendiquant sa vie avec Mostapha.

Vernon (27)
Arrestation d'un père turc d'un bébé d'un mois, en France depuis 14 ans.
M. Memet BERKSO, débouté du droit d'asile, a été placé au CRA du Mesnil-Amelot le 30/01/14 sur une OQTF de la préfecture des Yvelines de juillet 2013. Il a entrepris plusieurs démarches de régularisation mais n'a essuyé que des refus. En 2013, il s'installe à Vernon avec sa compagne, Firince CAYIRI, demandeuse d'asile en attente de son audition devant l'OFPRA, en possession d'un récépissé constatant sa demande d'asile. Un petit garçon,  Miran BERKSOY, né le 02/01/2014, âgé donc de 1 mois et demi. TOUS LES RECOURS JURIDIQUES SONT ÉPUISÉS. UN VOL ÉTAIT PRÉVU le 7 février MAIS ANNULE CAR DEMANDE DE RÉEXAMEN D'ASILE DÉPOSÉE LE MEME JOUR. L'OFPRA DEVRAIT STATUER TRÈS RAPIDEMENT ET SI REJET, EXPULSION IMMINENTE !!!!

28 janvier Metz (57)
Placement éclair en rétention d'une mère nigériane et de ses deux enfants de 2 ans et de 4 mois puis expulsion.
Arrivées au CRA de Metz à 19h30, elles en ont été extirpées à le 29 à 3h45 du matin pour être expulsées vers l'Italie, au départ de Roissy, à 9h45. Eu égard aux horaires et à l'extrême rapidité de cette expulsion, la famille n'a pu rencontrer aucun(e) représentant(e) de l'Ordre de Malte au CRA.
Expulsées le 29 janvier

26 janvier Seine St Denis (93)
Arrestation et enfermement au CRA de Vincennes d'un père d'enfant français
M. Hamidou DABO, ressortissant malien, est l'un des expulsés de juin 2013 de l'immeuble situé au 50 rue Gabriel Péri à Saint-Denis. Occupé par des sans-papiers à la rue, cet immeuble a été évacué dans le cadre du programme national de rénovation des quartiers anciens (PNRQAD). La plupart des habitants se sont retrouvés à la rue sans solution, à l'exception des familles. 
Hamidou et sa compagne Faiza ont, eux, été pris en charge par le 115 eu égard à la grossesse de Faiza. Hamidou a démarré en décembre les démarches auprès de la préfecture de Bobigny pour régulariser sa situation. Il est convoqué le 5 février pour sa demande de titre de séjour de parent d'enfant français. 
A la suite d'un délit mineur, il a été placé le 25 janvier en GAV au commissariat de Paris 8ème. Il ne fera l'objet d'aucune poursuite judiciaire et nonobstant sa convocation en préfecture, le préfet de police de Paris lui notifie tout de même une obligation de quitter le territoire français et le place en rétention au CRA de Vincennes.

Confirmation de l'OQTF par le TA le 29 janvier et libération par le JLD le 31 janvier

25 janvier

Marseille (13)
Arrestation à la gare Saint-Charles et  enfermement au CRA du Canet de Bagrad Oganissyan, 21 ans, élève du lycée professionnel La Floride.
Bagrad, ses deux frères, sa mère (azerbaïdjanaise) et son père (arménien) ont fui la Russie en 2009. En France l’asile leur est refusée, avec obligation de quitter le territoire. Après une première arrestation le 6 février 2012, une demande d’apatridie suit son cours à l’OFPRA depuis plus de 2 ans… 
Libéré le 28 janvier, à la suite des interventions en direction de la préfecture de son avocat et du RESF.

Lyon (69)
Arrestation et enfermement (double peine) d'un père et beau-père de 4 enfants
Monsieur Joao do Almeida, angolais, est en France depuis 2000. Soit 14 ans de présence en France. Il vit avec une compagne en situation régulière, carte de dix ans. Ils ont eu deux enfants nés en 2002 et 2006, donc âgé de 12 et de 8 ans. Madame avait de son côté deux enfants qui sont élevés par le couple. Les deux enfants les plus jeunes sont scolarisés à Mermoz, les deux aînés sont au lycée Paul Santy. 
Monsieur de Almeida usait de faux papiers dont il avait besoin pour travailler et faire vivre sa famille. Il a été condamné pour usage de faux à une peine de prison, qu'il a effectuée. Il a été transféré directement de la prison au Cra avec une OQTF de la préfecture de l’Ain.
Maintenu en rétention par le TA et le JLD le 28 janvier. Risque l'expulsion à tout moment

24 janvier Colombes (92)
Arrestation et enfermement en zone d'attente à Roissy d'une famille brésilienne avec deux enfants de 8 et 2 ans.
La famille BRACHINI vit en France depuis 5 ans. Elle a deux enfants: 
Gao Gabriel, 8 ans, né au Brésil et scolarisé depuis 5 ans en France et Nicolas, 2 ans, né en France.
Ils sont partis deux mois en vacances au Brésil et sont rentrés vendredi 24/01/2014. Ils ont été arrêtés à l'aéroport de Roissy et emmenés immédiatement en zone d'attente.
Libérés le 28 janvier

23 janvier

Seine Saint Denis (93)
Placement en rétention d'un jeune couple kosovare, dont la jeune femme enceinte est malade.
M. Astrit BAHTIRI, et Mme Rabije MEHANA épouse BAHTIRI, kosovares, ont été déboutés en octobre 2013 de leur demande d'asile par la CNDA. Rabije BAHTIRI, âgée seulement de 18 ans, est enceinte de 6 mois et enfermée avec son époux au CRA du Mesnil Amelot sur décision de la préfecture de la Seine-Saint-Denis, en vue de leur expulsion du territoire français. Rabije se sent affaiblie et dans un état d'anxiété extrême depuis son placement en rétention. Elle est allée voir le service médical du CRA qui n'a pas jugé utile de la transférer vers un hôpital. Le traitement que subit cette jeune femme enceinte est inhumain et dégradant. 
Rétention confirmée par le TA le 27 janvier mais libérés par le JLD le 28 janvier

Rubelle (77)
Interpellation et placement en rétention d'un père de 4 enfants de 6 à 2 ans.
M. ALBOGACHIYEV a été placé en rétention au Mesnil 2 par la Préfète de Seine-et-Marne, avec délivrance d'une OQTF sans délai de départ volontaire  
Interpellation pour le moins étrange, puisque son seul tort consistait à aider un copain à changer une roue  sur le parking d'un hôtel.
La famille est en France depuis 4 ans 1/2, le fils aîné est scolarisé depuis plus de 3 ans, souffre de syndrome post traumatique suite à ce qu'ils ont vécu en Ingouchie, sa petite soeur et son petit frère scolarisés eux aussi (sauf ces derniers temps où la scolarisation en maternelle à Rubelles pose encore problème), le petit dernier est né en France. Nous nous apprêtions à envoyer une demande de titre de séjour pour les 2 parents sur la base de la circulaire du 28/11/12 ... lorsqu'il a été arrêté.
Libéré par le TA le 27/01 mais toujours sous OQTF... risque une nouvelle arrestation

Fresne (94)
Enfermement d'un lycéen tunisien de 18 ans
Ali JABNOUN a été placé en rétention par le préfet du Loiret. Ali est entré en France en Mars 2013 ; ses parents résident à Tunis et sa sœur qui est sa tutrice officielle l’héberge à Fresne. Il est inscrit dans une formation de mise à niveau, en vue d’accomplir une formation professionnelle (un CAP de plomberie). Il suit ses cours au GRETA au Lycée  Langevin Wallon à Champigny sur Marne.
Libéré le 27 janvier

22 janvier

Dinan (22)
Interpellation à son hôtel de la famille Longolo pour une expulsion vers la Belgique 
La famille Longolo, parents et deux enfants de 10 et 11 ans, a été réveillée brutalement à 5h30 du matin par 8 policiers à l’hôtel où elle était assignée à résidence. Elle a pu réunir quelques affaires avant d'être conduite à l’aéroport de Rennes Saint-jacques où un avion privé les attendait pour une expulsion vers la Belgique, accompagnée par 6 policiers. En Belgique, elle a été relâchée dans la rue. Parents et enfants ont dû se refugier au Samu social pour être hébergés.
Expulsée en Belgique le 22 janvier et rentrée en France le 27 janvier

Sarcelles (95)
Arrestation sur son lieu de travail à Houille (78) de M. Kembo LEMBA, beau-père de deux enfants de 17 et 12 ans dont il s'occupe et assure l'entretien.

Kembo LEMBA, ressortissant congolais, en France depuis 2009, a été arrêté sur son chantier où il est chef d'équipe électricien.
Sa demande d'asile a été rejetée par l'OFPRA et la CNDA. Sa demande de titre de séjour a été rejetée et lui a valu une OQTF en Nqu'il n'a pas reçue.
Il vit depuis juillet 2013 à Sarcelles avec sa compagne Geneviève et les deux enfants de celle-ci, Adriano et Bérénice. La mère et les enfants sont de nationalité espagnole. Adriano, âgé de 17 ans, apprend le français, Bérénice, 12 ans, est en 5ème au collège Jean Lurçat à Sarcelles.Geneviève est femme de chambre. M. LEMBA s'occupe des deux enfants, a fait toutes les démarches pour les scolariser et accompagne notamment Bérénice à l'hôpital Debré où elle est bénéficie d'un suivi médical post greffe d'un rein.
Libéré par le 24 février par le TA de Versailles pour sa bonne intégration en France

Nîmes (32)
Enfermement d'une famille tchétchène avec un enfant de 2 ans.
Libérée par le TA le 24 janvier car le préfet aurait dû privilgié l'assignation à résidence 

19 janvier Annemasse (74)
Arrestation et enfermement d'une militante camerounaise malade d'AIDES
Patricia E. vit en Haute Savoie depuis plusieurs années.  Elle milite chez AIDES depuis septembre dernier. Au delà de ses activités associatives, Patricia a également entrepris toutes les démarches nécessaires à sa régularisation. Parfaitement intégrée, elle est  notamment suivie par l'association Yelen d'Annemasse et recherche activement un emploi, conformément à la demande des services de l'Etat.
Le 19 janvier dernier, alors qu'elle rentrait d'un week-end de formation organisé par AIDES en Avignon, elle a été interpellée à Bellegarde sur Valserine. Placée en  centre de rétention administrative (CRA) à Lyon Saint-Exupery, son expulsion du territoire français pourrait être imminente.

7 janvier Brignoles (83)
Enfermement au CRA de Marseille d'un père de 3 enfants qui sortait d'une peine de prison de 3 mois pour refus d'embarquement.
M. TEBAH, père de 3 enfants français scolarisés à Brignoles (83), 
qui avait passé 
45 jours au CRA de Marseille du 20 août au 4 octobre 2013 puis 3 mois en prison pour « refus d’embarquement », assortis de 3 ans d’interdiction du territoire français est de retour au CRA, à l'issue de sa peine de prison, pour être de nouveau promis à l’expulsion.
M. TEBAH remplace au CRA Sana AIT ICHOU expulsée le jour même!
http://www.educationsansfrontieres.org/article47464.html
Expulsé le 17 janvier

6 janvier

Montreuil (93)
Placement en rétention pour la 2ème fois en trois semaines d'un père d'enfants scolarisés, en France depuis 10 ans
M. Christian NDIFOR, ressortissant camerounais et père de famille demeurant à Montreuil (enfants scolarisés à Paris 20ème), déjà en rétention il y a 3 semaines et libéré le 22/12 car la préfecture du 93 n'avait pas saisi le JLD, a été interpellé et placé de nouveau en rétention le 06/01/2014 au CRA du Mesnil. Il vit avec une ressortissante roumaine avec laquelle il a une fille de 4 ans et demi et s'occupe de la fille de sa compagne, elle-même enceinte de 6 mois de leur second enfant.
Libéré le 14 janvier 2014

Grenoble (38)
Expulsion programmée d'une maman en France depuis 8 ans et de son petit garçon
Sonia BARAKATI a quitté la Tunisie il y a 10 ans pour l'Italie. Elle s'y est mariée et a fui deux ans plus tard vers la France pour échapper à la violence conjugale, alors qu'elle était enceinte. 
Racim est né en France où il a été scolarisé dès l'âge de 3 ans et aujourd'hui il est au CE2 à l'école des Genêts à Grenoble
Sa maman travaille pour une société d'aide à domicile, chez des particuliers, elle paye des impôts et s'implique complètement dans l'éducation de son fils à travers l'école et les associations du quartier. 
Sonia a reçu un avis d'expulsion vers la Tunisie, qu'elle a quittée il y a 10 ans pour le 18 janvier prochain. Il risque d'être difficile pour une femme divorcée avec un enfant de retourner vivre en Tunisie eu égard à la situation actuelle.
http://resf.info/P2641

Régularisée après une très forte mobilisation et l'intervention d'élus auprès du préfet


2 janvier
 Marseille (13)
Double peine (arrestation et placement en CRA) pour un père de deux enfants français.
M. BOUDABOUS, père de deux enfants scolarisés en collège et école élémentaire à Marseille, finissait une peine de prison le 2 janvier 2014. Mais comme, pas plus que sous Sarkozy, la double peine sous Hollande n’a été abolie, plutôt que de pouvoir revoir ses enfants (librement, plus au parloir), il est transféré au centre de rétention de Marseille. 
Son ex épouse, française, et ses enfants le soutiennent dans cette nouvelle épreuve.
Maintenu en rétention par le JLD pour 20 jours supplémentaires le 8 janvier.
Expulsé le 27 janvier

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28 janvier 2014 2 28 /01 /janvier /2014 11:55
22 janvier 2014 | Par RESF - Mediapart.f
Tribunal administratif de Melun 21 janvier 2014, une audience parmi d’autres. Six étrangers amenés du centre de rétention du Mesnil-Amelot, une femme, cinq hommes, jeunes, certains très jeunes, à peine plus de 18 ans, escortés par sept policiers, jeunes aussi qui, de 9 heures à 17 h ne vont rien faire, si ce n’est attendre, surveiller vaguement, bavarder beaucoup, jouer sur leur téléphone, tuer le temps. Du gâchis !

Presque deux heures avant que l’audience ne débute, le temps que les avocats consultent les dossiers et fassent connaissance de leurs clients. Entrée de la greffière et de la présidente, jeune elle aussi. Assis, debout, assis, que l’audience commence.

Premier acte, un marocain, environ trente-cinq ans, arrivé en France en 2009. Toute sa famille, son père, sa mère, ses frères et sœurs sont ici, à l’exception d’une sœur mariée au Maroc et d’un frère installé en Belgique. La préfecture prend prétexte du fait que Rachid aurait vécu  au Maroc jusqu’à l’âge de 28 ans pour prétendre l’y réexpédier, occultant délibérément le fait que son père, en France depuis longtemps, n’a obtenu le regroupement familial et n’a pu faire venir sa femme que très tardivement, alors que Rachid était déjà majeur. C’est lui faire payer deux fois l’incurie volontaire de l’administration française : une première fois par les années de retard dans le regroupement familial, une seconde en prétendant l’expulser au prétexte de sa venue tardive ! Une politique de brute au service d’un gâchis humain et social.

Deuxième cas, un jeune homme encore, algérien ou marocain, en France depuis neuf ans, dont le père, en France depuis 45 ans, est français. Il a un logement à son nom, le même travail depuis 2006, des fiches de paye depuis cette date et une promesse d’embauche de son patron. Deux précisions : il est ouvrier boulanger à Meaux, la boulangerie proche du Palais de justice. Il a été arrêté lors d’un contrôle routier à une heure du matin, alors qu’il allait livrer un hôtel. Si au nom de la chasse aux étrangers, on expulse les boulangers de Meaux, quels croissants mangera le maire, Jean-François Copé ? Un gâchis

Client suivant : un étudiant guinéen qui, atteint de drépanocytose, a pris du retard dans  ses études de droit. Excellent prétexte pour le préfet des Hauts de Seine : l’expulsion en guise de thérapie. Et tant pis si cinq étudiants de son université (Paris VIII St-Denis) ont fait le déplacement jusqu’à Melun pour manifester leur solidarité à leur camarade et leur désir qu’il reste auprès d’eux.

Au suivant ! Ou plutôt, à la suivante ! Une jeune femme brésilienne en France depuis 2007, mère d’une élève de CM2 présente à l’audience avec son père. L’avocate de la préfecture des Yvelines se montre odieuse, insistant lourdement sur le fait que Gisèle aurait utilisé une fausse carte d’identité portugaise pour travailler et ouvrir un compte postal. La belle affaire ! L’avocate aurait peut-être préféré qu’elle mendie, vole ou se prostitue ? Quant à la scolarité de l’enfant, elle est quantité négligeable : puisqu’elle parle portugais avec sa mère, elle peut tout aussi bien aller à l’école au Brésil. On souhaite aux enfants de cette avocate que leur mère traite leur vie et leur scolarité avec moins de désinvolture irresponsable !

Vient ensuite le cas d’Ali, tunisien d’à peine 18 ans, arrivé chez sa sœur il y a un an, inscrit dans une formation préparatoire à un CAP de plomberie. En droit, il n’a pas grand-chose pour lui mais il a plein d’illusions, un grand sourire de gosse et l’espoir de poursuivre sa formation. Un peu juste, quand c’est Hollande qui préside et Valls qui exécute.

Reste enfin un Mauritanien de 20 ans, vivant en Espagne et venu rendre visite à des cousins dans l’Indre. Menacé d’expulsion vers la Mauritanie !

Deux heures et demie plus tard, rendu des décisions : quatre retenus sur six libérés.
Rachid, le marocain dont toute la famille est en France est libre. Meaux et son maire récupèrent leur boulanger, la préfecture étant en outre condamnée à lui verser 400 €.

Libéré, l’étudiant guinéen rejoint ses copains de Paris VIII (avec 400 € versés par le préfet du 92).
Quant à Gisèle, la brésilienne libérée, elle sanglote de joie dans les bras de son compagnon et de sa fille !
Les deux jeunes, le tunisien et le mauritanien, arrivés récemment en France, sont, eux, maintenus.

On a honte de devoir se réjouir quand une magistrate humaine et courageuse libère quatre retenus et en maintient « seulement » deux en rétention.

Sentiment de gâchis pour ceux qui sont maintenus, aussi pour ceux qui ont été libérés après des jours d’angoisse dont on se remet si difficilement et même pour toutes celles et ceux qui, à une place ou une autre, participent à ces séances pathétiques où de l’énergie, du temps, des moyens énormes sont gaspillés pour chasser des hommes et des femmes, jeunes, débrouillards, entreprenants qui pourraient tant apporter à la société. Qu’on expulse à grands frais et qui, pour beaucoup, reviendront.
 
Richard Moyon

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28 janvier 2014 2 28 /01 /janvier /2014 11:22

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5 janvier 2014 7 05 /01 /janvier /2014 10:56
Communiqué de presse du RESF

 

 

En novembre, Manuel Valls avait donné aux préfets la consigne orale de suspendre les expulsions d’enfants scolarisés : c’était la  suite de l’émotion et des manifestations lycéennes provoquées par l’expulsion d’un lycéen, Katchik, l’arrestation en pleine sortie scolaire de Léonarda puis l’expulsion de toute la famille par avion spécial. Mais, chassez le naturel, il revient au galop : à l’approche des fêtes, il leur demandait de « mener à bien (!!) tous les éloignements de familles avec enfants scolarisés ou de jeunes majeurs ». Profitant des vacances de Noël, le préfet de la Creuse, un certain Christian Choquet, a donc fait arrêter le 30 décembre à 6 heures du matin une famille arménienne avec trois enfants scolarisés, dont un petit handicapé. La classe ! Ils ont été sur le champ expulsés en Russie.

 

De tels faits, que la gauche considérait comme intolérables sous Sarkozy, le sont tout autant sous Hollande. Ils accréditent, une fois de plus, le constat qu’en matière d’immigration, ce gouvernement mène une politique qui, ne présente aucune rupture majeure avec celle de la droite qui l’a précédé.

 Du Sarkozy aménagé à la marge

 

Le gouvernement ne veut pas prendre de décisions claires sur l'immigration, il laisse Manuel Valls proférer des propos racistes sur les Roms sans que le chef de l’Etat ou celui du gouvernement les condamnent.

 

Le gouvernement se targue d’avoir abrogé la circulaire Guéant interdisant aux étudiants étrangers diplômés de travailler, d’avoir réduit le nombre d’enfants placés en rétention… sans toutefois en interdire le principe contrairement aux engagements du candidat Hollande, d’avoir augmenté de 10% le nombre des naturalisations… qui avait diminué de 40% sous Sarkozy ..

 

Le ministre affiche 16 000 régularisations de plus, pour l’essentiel, des parents d’enfants scolarisés. Mais la circulaire Valls du 28 novembre 2012 n’a ouvert pour la majorité des travailleurs sans papiers et des jeunes scolarisés, presque aucune possibilité d’obtenir un titre de séjour, ni maintenant, ni jamais.

 

Rien n’indique de la part de François Hollande une volonté de réformer en profondeur le code du séjour des étrangers et des demandeurs d’asile (CESEDA) pour permettre de régulariser ceux qui vivent parmi nous, diminuer la précarité des titres de séjour, améliorer l’accès aux droits, élargir le droit d’asile, garantir les possibilités de recours… Des réformes qui risquent de passer aux oubliettes comme le droit de vote des étrangers aux élections locales ou la délivrance d’un récépissé lors des contrôles d’identité.

 

Il ne s’agit pas que de chiffres. En l’absence de tout discours et projet novateur sur l’immigration,  la gauche au pouvoir aboutit à ancrer dans l’opinion l’idée qu’il n’y a qu’une politique possible : celle mise en place par Sarkozy et Guéant, poursuivie par Hollande et Valls. Si les mots peuvent changer, si des aménagements à la marge se font, le cœur de la politique du pays, les procédures, les objectifs, demeurent, que le gouvernement soit de droite ou de gauche.

 Manuel Valls injurie l’avenir.

 

La faute politique  de ce gouvernement va en outre bien au-delà des drames qu’il inflige et des désillusions qu’il occasionne :

 

- Il fait le choix du repli sur soi, de la méfiance vis-à-vis de l’autre, dans un monde qui exigerait ouverture et promotion des droits, circulation des hommes et des idées.

 

- il offre par avance une justification imparable à toutes les mesures, y compris les pires, que prendra la droite revenue au pouvoir. Des années durant, les politiciens de droite ont utilisé, en la tronquant, la fameuse phrase de Michel Rocard « La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde « .  Ceux de demain ne manqueront pas de ressasser « Comme le disait très justement Manuel Valls, les Roms ne sont pas intégrables » ou « comme l’affirmait à juste titre Manuel Valls, le regroupement familial n’est pas un tabou », etc.

 C’est dire combien il est urgent et important que se produise la rupture souhaitée par nombre de ceux qui ont voté François Hollande avec la politique de Sarkozy.

Contact :   Armelle Gardien  06 89 49 48 47

 

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31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 12:06

Je vous souhaite à toutes et tous

mes meilleurs voeux 

pour l'année 2014

 

images.jpg 

Je ne  vous demande qu’une seule chose, 

même si je sais que la plupart d'entre nous le font déjà,

C’est d'être encore plus gentil avec les personnes les plus faibles  et

ne jamais profiter de votre supériorité avec qui que ce soit.


 

 

 cercle silence

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30 décembre 2013 1 30 /12 /décembre /2013 10:37

DECEMBRE 2013

26 décembre Pontault-Combault (77)
Expulsion programmée d'un père de famille georgien.
M. Givo GEOGEISHVILI était enfermé au CRA du Mesnil-Amelot depuis 15 jours. La police lui a annoncé dans la soirée de Noël qu'il serait extrait à 3h30 du matin le 26 pour être expulsé vers Tbilissi en Géorgie. Voilà comment Valls souhaite un joyeux Noël à une petite fille de 8 ans, scolarisée en classe de CE2 à l'école Marcel Pagnol à Pontault Combault ! 
Expulsé le 26 décembre par avion spécial

22 Décembre Carcassonne (11)
Une famille tchétchène avec trois enfants de 6, 9 &10 ans menacée de retour forcé vers la Pologne
De mars 2011 à mars 2013, La famille Nagaev est passée de Tchétchénie en Pologne, de Pologne en Autriche puis renvoi en Pologne où elle a attendu en vain l’examen des dossiers d’asile des parents. D’où un bref retour en Tchétchénie cinq mois. Elle a cru avoir trouvé refuge près de Carcassonne en juillet dernier. Les trois enfants sont scolarisés depuis septembre.
La France veut les renvoyer en Pologne qui a donné son accord. La préfecture de l’Aude organise leur départ dans les jours qui viennent. 

19 décembre Aurillac (15)
Arrestation au petit matin et deuxième enfermement au CRA de Lyon pour  Abdourrakhman Mambetov, 18 mois, né en France,  et ses parents ,  Russes originaires de Kabardino-Balkarie (république autonome de la Fédération de Russie) et actuellement dépourvus de titre de séjour. Ils vivent à Aurillac où ils sont demandeurs d'asile (un recours à la CNDA est en cours). Une première tentative d’expulsion, le 18 juillet 2013, avait échoué par décision de justice.

15 décembre Paris
Expulsion d'Hamidou Barry, 23 ans, originaire de Guinée Conakry, ex-jeune majeur.
 Hamidou est arrivé en France à 16 ans et 10 mois après avoir fui les violences dont il a été victime à Conakry où son frère et sa mère sont décédés et sa soeur a disparu. Pris en charge par l'ASE jusqu'à sa majorité, puis plus rien. Laissé à lui-même et débouté de sa demande d'asile. A tenté de se faire régulariser et scolariser, en vain. A également tenté de trouver un stage dans le cadre d'un projet professionnel dans l'hôtellerie, mais n'avait pas d'autorisation de travail ...
Arrêté le 8 novembre. Expulsion programmée le 12 décembre. Il ne part pas, mais est expulsé le 15 décembre, sans avoir été averti de son départ.
Actuellement hospitalisé à Conakry, à la suite des violences policières subies lors de son expulsionRisque au mieux la prison à sa sortie de l'hôpital. 

 
11 décembre Besançon (25)
Expulsion dans des camps hongrois d'un couple kosovar de demandeurs d'asile de 22 ans, dont la jeune femme n'est jamais passée par la Hongrie
Elona KLLOKOQI et Qendrim BUNJAKU sont arrivés en France en juin 2013 pour y demander l'asile sans pouvoir faire enregistrer leur demande, car les empreintes digitales de Qemdrim étaient fichées en Hongrie. L’expulsion de ce jeune couple non-marié a été exécutée dans le cadre de la procédure Dublin II. Pour le préfet du Doubs "on ne sépare pas un couple" et ce, même si les empreintes d'Elona ne figurent nulle part... sauf en France (elles ont été prises à Besançon) où elles ont été retrouvées par les Hongrois dans le fichier Eurodac. 
A leur arrivée à Budapest, Edona et Qendrim ont été séparés.
Qendrim a été placé dans la prison de NYIRBATOR, en attendant d’être expulsé vers le Kosovo. La procédure peut prendre des semaines, voire des mois. Edona a été placée dans le camp de DEBRECEN, en attendant une procédure d’expulsion vers ... la France, toujours dans le cadre de la Procédure DUBLIN II qui veut que l'asile soit demandé dans le pays qui a enregistré les empreintes ! DEBRECEN est un camp de détention surpeuplé, aux conditions d’hygiène déplorables, et la promiscuité hommes – femmes qui y règne, est extrêmement dangereuse. Dans la n

8 décembre 
Arrestation puis enfermement au CRA de Vincennes de  Jawher ROMMANI, tunisien, 29 ans,  parent d'enfant français.
Il vit depuis le 21.01.2011 en France et est depuis deux ans en couple avec une ressortissante française. Ils ont une fille d'un mois.

4 décembre  Asnières (92)
Arrestation sur son lieu de travail et enfermement au CRA du Mesnil Amelot de Celestino BORGES GONCALVES, ressortissant du Cap-Vert, en France depuis 1990. Son épouse Ersilina - elle aussi capverdienne et sans-papiers doit accoucher très prochainement. Leur fille Lindsay, âgée de trois ans et scolarisée à l'école maternelle Fontaine d’Asnières.

3 décembre Lyon (69)
Arrestation à la sortie de son travail et enfermement au CRA ST Exupery de Fadilj Bajramovic, serbe, père de 2 enfants , Saîmir 9 ans, élève de CE 2 et de Sounaï, 1 an. La famille est en France depuis bientôt 4 ans.

2 décembre Marseille (13)
Enfermement au CRA du Canet d'un père égyptien de deux enfants.
M. Ahmed AREF a été arrêté dans le métro alors qu'il partait travailler. Entré en Italie à 17 ans, il est venu en France. Il a deux filles, l'aînée Tamara, 3 ans, scolarisée à l'école maternelle Corot; la seconde Erama, 8 mois, va entrer en crèche. Leur mère a une carte de séjour de dix ans. 
Passé devant le Juge des libertés, le Tribunal Administratif et la Cour d'Appel, il a essuyé trois refus. Il peut être expulsé à tout moment, si l'Egypte délivre un laissez passer.
Pour tenter d'obtenir ce laissez passer, la préfecture a représenté M. AREF devant le juge des libertés le vendredi 27 décembre.

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29 décembre 2013 7 29 /12 /décembre /2013 11:32

 

Migreurop lance le site participatif closethecamps.org :
une cartographie pour dénoncer l’enfermement des étranger-e-s en Europe et au-delà

393. C’est le nombre de camps fermés pour étranger-e-s apparaissant sur le site closethecamps.org mis en ligne aujourd’hui. Recensés dans les pays de l’Union européenne (UE), les pays candidats à l’adhésion à l’UE, ceux éligibles à la politique européenne de voisinage (PEV) voire les États qui collaborent à la politique migratoire européenne, ces camps ont tous été opérationnels entre 2011 et 2013.
Ces chiffres ne révèlent que l’enfermement en camps fermés[1] (où la privation de liberté des personnes étranger-e-s est totale), des espaces qui sont emblématiques de nombreuses violations des droits fondamentaux des populations migrantes.
Depuis plus de 10 ans, Migreurop recense et documente ce phénomène. Afin de mettre en lumière cette réalité complexe et multiple et de sensibiliser le plus grand nombre de personnes à ces questions, le réseau s’appuie notamment sur l’outil cartographique. La « Carte des Camps », parue dans sa cinquième version en 2012, permet d’illustrer l’évolution et la multiplication des lieux de détention d’étranger-e-s.
Au-delà de son travail de récolte et de diffusion de l’information, Migreurop souhaite mobiliser toutes celles et ceux qui s’opposent aux mécanismes d’enfermement et d’éloignement des migrant-e-s en vue de défendre leurs droits fondamentaux.
La campagne Open Access Now, lancée en 2011 et demandant un accès inconditionnel de la société civile et des journalistes aux centres de détention d’étranger-e-s, a permis de souligner et rappeler l‘opacité qui continue d’entourer ces lieux d’enfermement : difficultés – pour les associations, les chercheur-e-s, les proches des détenu-e-s et tout-e citoyen-ne – d’accéder aux informations concernant ces dispositifs, contacts parfois difficiles avec les personnes enfermées, entraves à la mise en ½uvre d’actions de soutien et de certaines initiatives de revendication et sensibilisation sur le sujet.
De ce constat est née, au sein du réseau Migreurop, l’idée de travailler à la mise en place d’une base de données et la création d’une « Cartographie dynamique de l’enfermement des étranger-e-s », qui visent à promouvoir l’accès pour le plus grand nombre de personnes aux informations concernant la détention administrative et ses conséquences sur la vie et les droits des personnes migrantes.
Ce projet participatif et ambitieux fut présenté publiquement le 6 décembre 2013 dans le cadre de la rencontre internationale « L’enfermement des étranger-e-s en Europe et au-delà : quels horizons ? » organisée à Paris par Migreurop et l’Observatoire de l’Enfermement des Étrangers (OEE, France).
Aujourd’hui, dans le cadre du projet de l’antiAtlas des frontièresqui est à l’origine d’une exposition qui se tiendra du 13 décembre jusqu’au 1er mars à La Compagnie, lieu de création à Marseille, le réseau met en ligne le site et espère que de nombreuses contributions viendront alimenter cette initiative contre « l’Europe des camps ».

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28 décembre 2013 6 28 /12 /décembre /2013 10:38

NOVEMBRE 2013

26 novembre 
Enfermement au CRA de Vincennes de Mohamed Hod Hod, égyptien de 23 ans, entré en France à l'âge de 16 ans et a été pris en charge par l'aide sociale à l'enfance. 
Il avait ensuite pu bénéficier d'un contrat jeune majeur jusqu'en 2011
 
25 novembre 

Seine St Denis 
Enfermement au CRA de Vincennes de Toumany TRAORE, père de 2 enfants français âgés de 5 et 9 ans, scolarisés en Seine Saint Denis. 

 
Besançon (25)
Expulsion programmée d'un étudiant togolais, Essodong BARCOLA
Demandeur d'asile inscrit à l'université d Franche-Comté (Besançon). Après le refus de la CNDA, il a reçu une OQTF qui fut contestée...
En rétention à Metz depuis 2 semaines après contrôle des papiers en sortie d'autoroute près de Besançon.
Le directeur du CRA de Metz aurait écrit au Préfet du Doubs pour demander une assignation à résidence pour qu'il continue de suivre ses cours. Le président de l'Université de Franche-Comté aurait écrit au Préfet pour expliquer que c'était un très bon étudiant (major de sa promo de L2).
Ramené au Mesnil-Amelot le temps que la préfecture du Doubs examine les nouveaux éléments du dossier. Libéré le 2 décembre
 
22 novembre Marseille (13)
Arrestation lors d'un contrôle d'identité, garde à vue et placement en rétention le lendemain de Salah Eddine REZGUI, 18 ansqui a grandi en Algérie jusqu’à l’âge de 10 ans, puis en Syrie jusque 17 ans, pays qu’il a fui avec sa mère en raison de la guerre. Retour en Algérie en février 2012 puis la France en décembre 2012, avec sa mère rentrée en Algérie depuis rentrée en Algérie. Salah Eddine est donc isolé. Il entame des démarches de scolarisation.

Orienté par un CIO, il devait faire un stage de coiffure d’une semaine en lycée professionnel mais cela n'a pu se concrétiser.

 

20 novembre Nanterre (92)
Arrestation et placement en rétention à Vincennes d'un lycéen de 18 ans, Youssouf NYMAGA. A fui la Côte d'Ivoire en décembre 2011 pour rejoindre sa mère et ses deux soeurs, françaises toutes les trois. D'abord scolarisé en classe d’accueil à Saint Cloud, puis dans le 91 au lycée Nadar de Draveil pour un CAP d’Agent technique de prévention et sécurité.  En cours d’année, il obtient une place au LP Langevin à Nanterre où il est toujours.N'a pas eu l'autorisation de déposer son dossier de régularisation à la préfecture à la suite d'un refus au guichet! 
Maintenu en rétention le 25 novembre par le TAmais libéré par le JLD dans la foulée
19 novembre
Chalon sur Saone (71) Arrestation et enfermement au CRA du Mesnil Amelot de M. KHIDER qui a fui en mars 2013 l'Algérie avec sa femme et ses enfants. La famille  (2 enfants de 17 mois et 3 ans et demi (scolarisé) est  à la rue, la mère enceinte de 8 mois de leur 3 ème enfant.

 

 
14 novembre

Rennes (35)

M. I, père de famille tchétchène a été enfermé au CRA de Rennes après avoir été arrêté à Laval, Mr I. a été expulsé en quelques heures sans avoir la possibilité de voir un juge. Il laisse en France sa femme et 2 enfants âgés de 2 et 3 ans, dont une petite fille scolarisée à Laval. 
Expulsé  vers la Pologne

Le Blanc Mesnil (93)
Arrestation et placement en rétention d'un père de famille malien de quatre enfants scolarisésMahamadou SIMA, alors qu'il se rendait à son travail.  M. SIMA vit et travaille en France depuis 1999, soit 14 années de présence sur le territoire français. 
Le jour de son placement en rétention, M. Mahamadou SIMA était attendu par son médecin chirurgien à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris pour effectuer des examens médicaux, à la suite d'un grave accident de la route en 2011 qui lui a valu 2 jours de coma et des séquelles irréversibles.

Assignation à résidence en vue d’une expulsion programmée pour la Pologne d’une famille géorgienne venue en France pour faire soigner son enfant. Agée de 2 ans, elle est prise en charge au CHU de Rennes) pour une leucémie aigüe lymphoblastique. Forte mobilisation à partir de l’ l’équipe médicale
Autorisation provisoire de séjour de 3 mois, pour le père sans droit au travail, 
la mère en situation irrégulière
 
 
Clermont-Ferrand (63)
 
Arrestation et enfermement au CRA St Exupéry de Lyon de la famille Asatryan, arméniens en attente de leur audience à la CNDA prévue pour le 18 novembreAnush et Eline étaient professeurs en Arménie, elles avaient repris des études en fac pour se perfectionner en Français, leur père Edik travaillait dans une entreprise d’insertion.
Expulsion de la famille le 15 novembre par avion spécial.
 
10 novembre Paris
Arrestation dans le train et enfermement au CRA de Rennes, d’Abderazak, jeune majeur marocain, élève en bac pro au lycée Chenevière-Malézieu à Paris,  en France depuis 2009, La veille Abderrazak avait joué son rôle de policier zêlé dans le spectacle des jeunes majeurs parisiens  « Sans titre  provisoire ».
Libéré sur intervention du ministre Vincent Peillon le 11 novembre

 

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