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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 12:41

La Moselle a pris des mesures pour réduire l’accès à l’hébergement d’urgence : fermeture des centres ayant été ouverts en hiver, réduction du nombre de nuits d’hôtel, limitation de la durée de prise en charge hôtelière. 

Le préfet de Moselle a transmis aux associations qui gèrent les centres d’hébergement d’urgence une liste nominative des personnes qui n’ont pas obtenu l’asile et qu’il ne faut plus héberger. Il déclare notamment que "le dispositif d’hébergement d’urgence est saturé du fait de la présence indue en nombre croissant de personnes issues de la demande d’asile".

Cette décision est contraire au principe qui veut que l’accueil d’urgence soit inconditionnel. Cette décision est brutale, incohérente et illégale.

En réalité, le préfet de Moselle ne fait qu’appliquer une circulaire signée de Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, en date du 24 mai dernier qui supprime la possibilité pour les préfectures d’héberger les personnes déboutées. Mais les Pouvoirs Publics n’hébergent pas non plus les nouveaux demandeurs d’asile au mépris de la loi.

 

Résultat : aujourd’hui, plus de 70 personnes : enfants mineurs, femmes et hommes, tous demandeurs d’asile ou déboutés du droit d’asile sont actuellement à la rue, démunis de tout, au mépris des lois de notre pays mais aussi de directives de l’Union européenne qui oblige les États à assurer aux demandeurs d’asile des « conditions d’accueil comprenant le logement, la nourriture et l’habillement, fournis en nature ou sous forme d’allocation financière ou de bons, ainsi qu’une allocation journalière ».

Cette situation est symptomatique de la politique de désengagement de l'Etat qui refuse de faire face à ses responsabilités dans la prise en charge des plus démunis.

 

La préfecture accepte de recevoir une délégation du collectif mais seulement le 19 juillet prochain à 17h30. Le collectif s’y rendra mais il appelle d’ores et déjà à un :

Rassemblement devant la préfecture de région à Metz dimanche 3 juillet à 16h

Les Pouvoirs Publics continuent cyniquement d’ignorer les injonctions de justice faites déjà en 2009 ainsi que les propositions avancées par le collectif, notamment :

Ø  Ouverture immédiate et temporaire de logements vides du parc des bailleurs sociaux, de locaux communaux ou de bâtiments publics permettant la mise à l’abri de tous les demandeurs d'asile en attente de placement par le 115.

Ø  Mise en place d’arrêtés préfectoraux et municipaux concernant la mise à disposition de logements vacants par application de la loi sur les réquisitions.

Notre collectif ne cesse de rappeler également que cette obligation d’hébergement s’impose aussi aux communes du fait de l’existence d’un texte issu du droit local Alsace Moselle, intégré dans le code de l’action sociale et des familles par une loi de janvier 2002


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