Place Claude Arnoult
15h00 à 15h30
« Les cercles de silence s’élèvent contre les atteintes à l’humanité des sans papiers et à celle des exécutants d’ordres incompatibles avec leur propre dignité. »
Notre silence veut être éloquent, il est la « voix » des étrangers sans voix : migrants demandeurs d’asile, sans papiers, que la misère, la famine, les tortures et les menaces, ont obligés à fuir leur pays, et à qui sont déniés les droits les plus élémentaires à la vie, à une vie d’homme et de femme, digne et respectée.
Notre silence exprime notre refus en tant que citoyens français et européens, de cautionner la politique actuelle de répression, de mise en rétention (comme si le fait de demander l’asile, était un délit ! ), d’expulsion , menée par la France , en flagrante violation des Conventions Internationales des Droits de l’Homme, dûment acceptées et signées par notre pays.
Les Cercles de Silence regroupent, dans plus de 165 villes, des citoyens de tous horizons qui devant l’enfermement systématique des sans papiers dans les Centres de Rétention Administrative (CRA de Metz Queuleu pour la Moselle)s’élèvent contre les atteintes à l’humanité des sans papiers et à celle des exécutants d’ordres incompatibles avec leur propre dignité.
Officiellement, les Centres de Rétention Administrative ne sont pas des prisons.
Toutefois, ils sont gérés comme tel, et les personnes qui y sont maintenues les perçoivent effectivement comme tel.
En écoutant notre conscience et en analysant la situation, nous avons considéré qu’il s’agit d’une situation d’une extrême gravité. L’enfermement systématique et l’expulsion des étrangers en situation illégale nous apparaissent comme des étapes vers la progressive banalisation de graves atteintes à la dignité humaine.
Ces actions, semble-t-il, expriment le refus de l’étranger - vu comme un problème et un danger et non comme un proche qui peut devenir une chance. Elles violent ses droits fondamentaux.
Or ces actions que nous réprouvons sont faites par la République, officiellement, « en notre nom ». Nous avons donc décidé de signifier publiquement notre réprobation et d’inviter nos concitoyens à écouter leur propre conscience
Devant la gravité de la situation, les membres des Cercles de Silence désirent aller au-delà des mots et des cris. Ils expriment la force de leur réprobation et de leur interrogation avec les moyens de la non-violence, et spécialement le silence.
Par le silence ils écoutent leur propre conscience et font appel à la conscience de leurs concitoyens.
Nous invitons toutes les personnes de bonne volonté à nous rejoindre dans le silence, même pour un court moment.
le premier samedi de chaque mois
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